1 - Qu’est-ce que l’analyse des pratiques ?
L’analyse des pratiques consiste à analyser en groupe des situations professionnelles vécues. Le groupe est constitué de personnes qui souhaitent améliorer leurs pratiques par la réflexivité et le partage d’expérience et qui éprouvent le besoin de se ressourcer.
L’analyse vise à expliciter les déterminants d’une situation professionnelle qu’ils soient d’ordre personnel (histoire, valeurs, représentations, expérience…) ou du niveau du fonctionnement d’une équipe dans son contexte organisationnel et institutionnel ( règles, cadre, procédures, méthodes…). La prise de recul apportée par cette analyse permet d’identifier de nouvelles marges de manoeuvre et d’explorer des solutions au problème posé.
Le questionnement, les associations libres et les suggestions du groupe aident le participant qui présente une situation à élargir ses représentations, compréhension et hypothèses de solutions.
Origine
L’analyse de la pratique s’inspire de la méthode développée par le psychanalyste anglais Michael Balint à destination des médecins. Progressivement cette démarche s’est étendue à toutes les professions dont la relation est une composante essentielle du travail : psychologues, travailleurs sociaux, enseignants, professions médicales et paramédicales, consultants, managers…
L’analyse de pratique est un travail personnel en situation professionnelle.
A la différence d’une étude de cas, objectivée et à distance de soi, l’analyse de pratique est centrée sur la relation du professionnel à la situation étudiée. Le sujet, fait partie de la situation problème. L’analyse de la situation s’intéressera à la compréhension de la situation et au potentiel d’action du professionnel dans son contexte socio-organisationnel.
Histoire, représentations, conceptions, valeurs, modes relationnels, références et démarches cognitives professionnelles sont autant de composantes personnelles utiles à l’analyse.
Il s’agit donc d’un travail personnel en situation professionnelle à visée de changement et de formation. Cette approche contribue à construire un « JE » professionnel et à façonner une identité professionnelle collective.
L’analyse de pratique repose sur la compréhension de la dynamique des groupes et des organisations.
Les relations entre individus sont soumises à la dynamique des groupes et des organisations. L’analyse peut mettre en évidence les enjeux politiques, stratégiques et sociaux, l’histoire, les valeurs, les structures d’organisations, les dispositifs et procédures, sources de tensions et de conflits qui traversent, souvent à leur insu, tous les acteurs d’une situation professionnelle.
Intérêt du groupe
La dimension groupale de ce travail est essentielle. Dans une perspective psycho-sociologique, le groupe est l’intermédiaire entre l’institution et l’individu. Dans ce lieu peuvent se penser les conflits entre les enjeux, logiques, contraintes et valeurs institutionnels et les intérêts et dynamiques personnelles.
La diversité des expériences, des références et points de vue enrichit l’analyse collective. L’appartenance à de tels groupes contribue à la construction de l’identité professionnelle (système de valeurs et d’actions partagés) et à l’inscription dans un collectif de travail.
Au sein d’une même organisation, l’analyse de pratique permet d’élaborer ce qui fait obstacle et ce qui contribue au travail commun ou interprofessionnel : enjeux, valeurs, cadres de référence, dispositifs… Cet espace d’échange est aussi un lieu où peuvent se penser différemment les interactions entre les acteurs d’une même organisation.
2 - Qu’est qu’un dispositif d’analyse des pratiques ?
Un groupe de 6 à 10 est constitué de professionnels ayant la même pratique professionnelle.
En présentiel, le dispositif comporte une dizaine de séances de 3 h réparties sur quelques mois. Il peut être reconduit.
En distanciel, les séances sont plus courtes (1h30 à 2 heures), mais plus fréquentes.
Rôle de l’animateur
L’animateur facilite et accompagne le travail d’élaboration et d’échange.. Il est le garant des règles et du processus qui doivent garantir une parole professionnelle, partagée, protégée et problématisée. Il participe à la définition de la problématique et à l’analyse des situations.
L’animateur ne se positionne pas en tant qu’expert des métiers concernés, mais en tant que facilitateur des analyses en groupe.
Le facilitateur veille notamment au respect de règles telles que
- Participation – implication
- Régularité de présence
- Discrétion
- Respect de soi et des autres
Il encourage des attitudes :
- Humilité face à ses erreurs, ses jugements et interprétations.
- Honnêteté : avoir le courage de se regarder et de parler de ses difficultés.
- Courtoisie : écoute, non jugement, formuler ses interprétations ou conseils en termes d’hypothèses.
- Modalités :
- En Groupe
- Lieux :
- Paris, Saint Nazaire
- Alternative :
- A distance en visio
- Tarifs :
- A consulter